Questionnaire pour Nouméa (98800)
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envoyé à toutes les personnes abonées à
Nouméa. Le compte @ParlonsVelo2020
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Une fois qu'un candidat aura répondu à votre
questionnaire, il sera impossible de le retoucher.
Consultez ci-dessous le questionnaire proposé aux candidats à
Nouméa. Ce questionnaire a été préparé par
la·le référent·e local·e de la FUB,
dans le cadre de la campagne Parlons Vélo !
pour les élections municipales 2020.
Les propositions présentées ci-dessous constituent les solutions identifiées pour lever les freins à la pratique du vélo à Nouméa, tels qu'exposées dans le manifeste de Droit au vélo NC. Elles s’inscrivent dans les grands principes d’aménagement issus de la « science cyclable » et des réflexions les plus récentes. Elles reprennent en outre les demandes exprimées par les répondants au baromètre des villes cyclables 2019 et utilisateurs réguliers du vélo.
Adopter (ou renouveler) un plan vélo local ambitieux, financé et concerté, dès le début du mandat
Dès le début de mandat, remettre à jour le plan vélo
— en mettant en place un comité de suivi opérationnel se réunissant au minimum 2 fois par an ;
— en établissant un budget annuel de 1,7 millions euros
Désigner un ou une responsable (madame ou monsieur vélo) et mettre en place un comité vélo régulier se réunissant au minimum 2 fois par an.
Mettre en place un comité vélo régulier se réunissant au minimum 2 fois par an.
Former l’ensemble des technicien·ne·s en lien avec le vélo aux spécificités de ce mode de déplacement.
Développer un réseau cyclable cohérent
Créer des pistes cyclables larges, continues et sécurisées, c’est-à-dire séparées physiquement des piétons et des voitures sur les axes à forte circulation suivants : identifiés comme « axes à aménager prioritairement » sur la cartographie du baromètre des villes cyclables 2019 : Anse Vata, Baie des Citrons, Baie des Pêcheurs, Avenue Foch, Avenue de la Victoire, rue Galliéni, rue/quai Ferry, rue Iékawé, Avenue Cook, rue Bénébig ; route de l’Anse Vata, route de Port Despointes.
Plus que la création isolée de pistes cyclables, c'est un véritable réseau continu de pistes cyclables reliées les unes aux autres qui est demandé par les cyclistes.
Mettre en place des itinéraires cyclables jalonnés pour relier et rejoindre les pôles d’attractivité : Place des cocotiers, Quai Ferry, plages, Université, Lycées, Musées, Ducos… en exploitant également les espaces verts (Montravel, Rivière Salée, Mangrove de Ouémo…)
Créer des connexions entre le réseau cyclable local et celui des communes voisines en partenariat avec ces dernières : créer une voie verte longeant la VDE en direction du Mont-Dore ainsi qu’une voie verte vers Dumbéa via l’ancienne voie ferrée, anticiper la création de la ligne n°2 du Néobus en prévoyant dès le départ de doubler cette voie d’une véritable piste cyclable sur 100% du linéaire.
Mettre le vélo au cœur du réaménagement de certains quartiers afin d’en faire des vitrines en matière d’aménagements cyclables (ex : quartier de Tuband SIC, quartier de Rivière salée, Ducos-Tindu-Kaméré)
Réduire les coupures urbaines, en s'appuyant sur le plan vélo du gouvernement et son fonds mobilités actives « Continuités cyclables », doté d'un budget de 50 millions d’euros en 2019. dont a pu bénéficier la ville de Nouméa en 2019 pour la création de la passerelle cyclable de Ouémo : traiter les points noirs identifiés dans le baromètre des villes cyclables (ex : transformer le rond-point de Belle-Vie en rond-point « cyclable », reprendre la voirie rue Bénébig afin de permettre aux cycles d’emprunter cette rue de manière sécurisée), résoudre les discontinuités (ex : le long de la ligne n°1 du Néobus, à Magenta-aérodrome jusque vers les boucles de Tina et le Centre Tjibaou), aménager le carrefour Voie Meunier/rue Daly selon les règles de l’art.
Maintenir le réseau cyclable avec un soin prioritaire : nettoyage régulier des feuilles et débris (verre...), remplacement des panneaux de signalisation endommagés, entretien régulier de la peinture... Proposer des itinéraires de déviation sécurisés en cas de travaux sur le réseau cyclable.
Construire une ville agréable à vivre pour toutes et tous
Repenser le plan de circulation pour supprimer le trafic de transit dans les quartiers résidentiels et le concentrer sur les grands axes. Le volume du trafic motorisé d’une rue est la conséquence directe du plan de circulation qui restreint ou favorise certains parcours. Le plan de circulation motorisé d’une ville cyclable est un plan qui hiérarchise le réseau viaire entre deux types de rues :
• les axes de transit, capacitaires pour l’ensemble des modes de déplacement (y compris les pistes cyclables) afin de relier différentes zones d’une agglomération,
• les rues de desserte, intéressant uniquement le trafic motorisé local qui pour origine ou destination une adresse à proximité, et suffisamment apaisées pour une mixité des modes de déplacement.
Pour dissuader le trafic de transit d’emprunter une rue ou un quartier, il faut que le plan de circulation empêche physiquement la traversée motorisée (mais pas la traversée cyclable) : piétonisation ponctuelle, mise en sens unique, mise en tête-bêche (deux sens uniques qui se font face ou se tournent le dos), mise en semi-impasse… Des moyens simples (jardinières, potelets, panneaux) peuvent suffire.
Repenser le plan de circulation en réfléchissant à la place de la voiture dans la ville. Repenser le plan de circulation permet d’augmenter au maximum le linéaire de rues apaisées. Ce processus de hiérarchisation du réseau viaire a pour objectif, à terme, de ne conserver du transit motorisé que sur des axes susceptibles d’accueillir des pistes cyclables de qualité.
Réaménager les avenues qui sont à 2×2 voies en 2×1 voies, en redistribuant l’espace au profit des transports en commun, des piétons et des vélos. Cas des avenues Foch et Clémenceau baie de la Moselle, av. du Général de Gaulle, rue Galliéni, rue Jules Ferry, Avenue de la Victoire, promenade Roger Laroque,…)
Généraliser la vitesse de circulation à 30 km/h en modifiant l’aménagement des rues pour rendre cette limitation effective (réduction de la largeur de la chaussée, chicanes, ralentisseurs) et développer des zones de rencontre là où le trafic est très limité.
Transformer en zone piétonne Certaines rues du centre-ville.
Généraliser les double-sens cyclables, les sas vélo et les cédez-le-passage cycliste aux feux.
Restreindre ou supprimer la circulation devant les écoles aux heures d’entrée et de sortie des classes. Restreindre ou supprimer la circulation devant les écoles et autres établissements recevant des jeunes aux heures d’entrée et de sortie des classes, en sécurisant les déplacements à vélo et en décourageant l’accompagnement en voiture.
Étendre la zone de stationnement payant pour donner un avantage comparatif aux autres modes de déplacement.
Actionner tous les leviers nécessaires au développement du vélo
Implanter des arceaux vélos normatifs (proscrire les “arrache roue”) dans toute la commune pour pouvoir accrocher son vélo facilement, notamment près des commerces. et des lieux publics (place des cocotiers, plages,…)
Installer des stationnements fermés type vélobox ou espace vélo sécurisé dans des parcs concédés, des locaux ou des garages en rez-de-chaussée pour le stationnement résidentiel et à proximité des pôles d’activité. et des zones d’intermodalité (ex : départ de navettes maritimes).
Créer des locaux vélos dans les écoles et les équipements publics.
Anticiper l’interdiction du stationnement motorisé à moins de 5 mètres des passages piétons en 2026, en transformant au plus tôt ces places en stationnement vélo.
Créer une aide à l’achat d’un vélo pour les particuliers et pour les entrepreneurs locaux (achat de remorque, vélo-cargo, triporteur, VAE, vélos pliants).
Favoriser l’implantation de services de location courte et longue durée de vélos (incluant vélos pliants, vélos cargo, VAE) et proposer une tarification adaptée (à destination des jeunes et des foyers à faibles revenus par exemple).
Soutenir les associations de services vélo (vélo-écoles, ateliers de réparation) et mettre des locaux à disposition de ces associations.
Promouvoir une culture vélo
Favoriser le déploiement du programme national “savoir rouler à vélo” dans les écoles primaires.
Donner l’exemple : en tant que maire et élu·e·s, effectuer un maximum de déplacements à vélo.
Équiper les services municipaux de vélos-cargo pour réaliser une partie des livraisons municipales à vélo (repas à domicile, approvisionnement des écoles, entretien des espaces verts, police municipale).
Proposer le forfait mobilité durable (anciennement IKV : indemnité kilométrique vélo) aux agents municipaux.
Créer une “journée sans voiture”. à l’occasion de la semaine de la mobilité par exemple ou de la fête du vélo
Créer une “fête du vélo”. ou plutôt participer à l’organisation de la fête du vélo (qui existe à Nouméa depuis 2015) avec les associations concernées. Faciliter la sécurisation de l’évènement.
Réprimer systématiquement le stationnement illicite sur trottoir et/ou aménagement cyclable Verbaliser également les excès de vitesse à commencer par les « zones à 30 » (route des artifices, rue Brun…).
Rendre public le nombre de contraventions dressées pour ces infractions pour une transparence de l’action de la police municipale et un suivi de l’évolution de ces pratiques.
Lancer un plan de communication orienté sur le respect mutuel des usagers, sur les nouvelles dispositions du code de la route spécifiques au vélo (double sens cyclable, tourne à droite, sas vélo) et battre en brèche les idées reçues.