Mener des expérimentations de signalisation : tourne à gauche aux feux, tourne à droite aux stops, feux détecteurs de vélo pour donner la priorité, feux verts anticipés pour sas vélo, suppression de feux répétiteurs, révision du cadencement des feux, marquage original des sas vélo (avec symboles), etc.
Équiper la Police Municipale en vélos adaptés, rapides, fiables et bien équipés, permettant de répondre aux impératifs d’urgence et/ou de poursuite (VAE). Les agent·e·s devront disposer d’équipements de sécurité, d’une formation spécifique et être à l’écoute des usager·ère·s-cyclistes, et faire montre d’un comportement exemplaire.
Ne souhaitant pas faire de promesses suspendues en l'air, nous avons fait le choix de ne pas répondre dans le détail à l'ensemble de votre questionnaire. Les rapports de force électoraux sont tels que Lutte ouvrière n'est pas en situation de conquérir une municipalité. Mais nous pouvons avoir des élus. Des élus Lutte ouvrière seraient alors les yeux et les oreilles des travailleurs pour dénoncer les injustices dont les classes populaires sont victimes. Ils soutiendraient les luttes des familles ouvrières en les aidant à porter leurs revendications. Dans tous les choix auxquels une municipalité peut être confrontée, où les intérêts des travailleurs, des chômeurs et des pauvres s'opposent à ceux des classes aisées, ils choisiraient le camp des travailleurs et des plus démunis. Telle est notre démarche dans ces élections municipales.
C’est dans cette perspective que nous tenons à faire les observations suivantes :
1. Développer les pistes cyclables, cela tombe sous le sens et ne devrait même plus être l’objet d’un débat. Mais pour se rendre à vélo au travail, encore faut-il avoir un travail, et un travail assez proche de chez soi. La préoccupation principale des travailleurs à Nantes, dans la métropole et ailleurs est d’avoir un travail et de le garder. Cela passe par la conscience que le monde du travail doit se mobiliser contre le grand patronat, alors que de grands groupes capitalistes tels que Carrefour, Airbus ou la Société Générale ont récemment annoncé la suppression de milliers de postes, de même d’ailleurs que l’État – par exemple, la suppression de 500 postes d’ici à 2022 au CEREMA (Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement), chargé notamment de mener des études destinés à favoriser et sécuriser la pratique du vélo.
2. L’idée qu’il faut développer les déplacements à vélo, ou d’ailleurs les transports en commun, est largement consensuelle. La question la plus importante est cependant la suivante : qui paye ? Pour notre part, nous sommes favorables à ce que le patronat prenne à sa charge l’entièreté des coûts directs et indirects des aménagements urbains et des transports, à vélo notamment. Nous refusons que les travailleurs et les plus pauvres aient à supporter ces frais. L’essentiel des richesses produites par les travailleurs est accaparée par les capitalistes, petits et grands, c’est à ceux-là de payer et non aux travailleurs. Faire payer les travailleurs, qui produisent toutes les richesses mais n’en touchent qu’une fraction sous la forme de leur salaire, revient en fait à les amputer d’une partie de leur salaire, à les voler une seconde fois, en somme à leur faire supporter les frais de leur propre exploitation.
3. Les travailleurs vivent là où leurs salaires leur permettent. Et cela ne correspond pas nécessairement à ce qu’il y aurait de plus rationnel du point de vue des déplacements et de l’organisation des mobilités. C’est, encore une fois, à ceux qui dirigent cette société, c’est-à-dire aux capitalistes, d’assumer les problèmes qu’engendrent l’organisation économique et sociale dont ils tirent profitent. De ce point de vue, il serait légitime que le temps de transport soit décompté du temps de travail. L’organisation rationnelle de la production, du logement et des transports ne pourra se faire qu’à condition d’être planifiée en fonction des besoins de tous, ce qui présuppose d’arracher aux capitalistes, les Peugeot, Michelin, Bolloré et autres, la direction de la société en fonction des profits qu’ils espérèrent faire, c’est-à-dire d’exproprier les grandes entreprises et les grandes banques pour les mettre sous le contrôle des travailleurs eux-mêmes. Ce n’est qu’une fois la société débarrassée de la dictature du profit qu’il sera possible de réorganiser rationnellement la production, le logement et les transports – les transports en commun comme l’ensemble des mobilités dites « actives », vélo en tête.