Créer des pistes cyclables larges, continues et sécurisées, c’est-à-dire séparées physiquement des piétons et des voitures sur les axes à forte circulation suivants : — À Vaulx-en-Velin sud : rue de la Poudrette ; avenue Roger Salengro ; route de Genas pour boucler efficacement les Brosses ; les Sept chemins et la Soie
— À Vaulx-en-Velin nord : sur l'avenue Gabriel Peri entre le pont de Cusset et l'avenue Lefèvre (liaison avec le nœud de Laurent Bonnevay dans la circonscription G), continuité de l'avenue du 8 mai 1945 ; continuité de la ligne du C3 : rue Émile Zola, avenue Maurice Thorez, rue Louis Michoy ; avenue Dimitrov ; avenue Grandclément
— À Meyzieu : sur l'avenue Jean Jaurès Nord, l'avenue de Verdun, la rue de La République, l'avenue de La Libération et du 8 Mai 1945 pour arriver jusqu'à Meyzieu Gare, la route d'Azieu, le chemin de Crottait, la route du Château d'eau, l'avenue du Dr Schweitzer / à Décines : sur la rue Michel Servet, le sentier du Biezin (lien avec la circonscription I) la rue de la Fraternité, l'avenue Jean Jaurès, la rue de la République, la rue Carnot
— À Décines : avenue Jean Jaurès entre la rue Anatole France et la route de Jonage ; avenue Édouard Herriot ; rue de la Fraternité ;
un soin particulier doit être accordé à la D55 (entre la route de Vaulx et le chemin du Machet) qui est le principal accès au parc de Miribel depuis Décines et Vaulx-en-Velin
— À Jonage : sur la rue Nationale, la rue de la République, l'avenue Pompidou, le chemin des Poteaux pour arriver jusqu'à Gare Meyzieu Z.I
Bonjour. Merci de consulter notre avis sur la question des transports, et en particulier sur les déplacements à vélo.
Je tiens d'abord à préciser que les candidats des listes "Lutte Ouvrière - Faire entendre le camp des travailleurs" n'envisagent pas de devenir les futurs gestionnaires de ce système capitaliste, pas plus au niveau local que national. Si nous nous présentons à ces élections municipales et métropolitaines, c'est pour permettre aux travailleurs qui ne veulent pas se laisser faire par le grand patronat de mettre en avant leur volonté de s'organiser et de défendre leurs propres intérêts.
À l'échelle d'une agglomération comme Lyon, cela signifie que des élus de Lutte Ouvrière feraient tout leur possible pour soutenir les revendications des travailleurs – et plus largement les initiatives des habitants – qui iraient dans le sens des intérêts de la majorité de la population, y compris lorsqu'il faudrait pour cela mener un combat contre les classes possédantes qui, bien que minoritaires, exercent aujourd'hui une véritable dictature contre l'ensemble de la société.
Dans le questionnaire de Vaulx-en-Velin, auquel j'ai également répondu en tant que candidat à l'élection municipale, vous soulignez la nécessité d'aménager des stationnements pour les vélos et des pistes cyclables, de mieux les entretenir, de mettre des locaux à disposition des associations qui encouragent les déplacements à vélo, ou encore d'équiper les écoles pour former les élèves au "savoir-rouler". Tout cela est légitime, mais vous n'ignorez pas que cela demanderait des investissements importants. Bien sûr, cela n'empêchera pas les autres candidats de vous promettre tout ce que vous demandez, au moins jusqu'à ce que s'achève cette campagne électorale, qui s'apparente comme toujours à un formidable festival... du baratin. Car les promesses n'engagent que ceux qui y croient : dès que les élections seront passées, la façade démocratique s'effondrera pour laisser place à la réalité de la vie politique, c'est-à-dire à la guerre de classe que mènent en permanence l'État et les capitalistes contre les classes populaires. Pendant que les grandes entreprises annoncent des records de profits et que les familles les plus riches de ce pays empochent chaque année des milliards d'euros supplémentaires, les communes voient régulièrement baisser les dotations de l'État aux collectivités locales, et ne peuvent même pas assurer l'entretien des équipements indispensables à leurs habitants. Comment alors imaginer le moindre progrès matériel sans s'attaquer aux richesses accumulées par les capitalistes ? Il ne s'agit pas pour nous "d'inciter financièrement les entreprises" à quoi que ce soit, mais de mener le combat pour aller prendre les richesses là où elles se trouvent, et d'arracher le pouvoir à cette grande bourgeoisie ! C'est pour cela que nous militons pour l'organisation des travailleurs contre le grand patronat. Personne n'est mieux placé que les travailleurs eux-mêmes pour connaître leurs besoins et pour organiser la société différemment, car aujourd'hui ce sont déjà eux qui font tout fonctionner, de la fabrication d'un pneu de vélo jusqu'à l'aménagement des pistes cyclables par les agents d'entretien de la voirie !
Par contre, dans ce système capitaliste qui est toujours plus dur avec les salariés, toujours plus doux avec les patrons, je refuse de prendre parti en faveur des cyclistes si cela doit se faire contre bien des travailleurs qui n'ont malheureusement pas d'autre choix que d'utiliser une voiture pour aller bosser. Il me semble par exemple inacceptable de "restreindre les zones de stationnement" dans le simple but de "donner un avantage comparatif aux autres modes de déplacement", alors même que rien n'est fait pour permettre à la majorité des travailleurs de se déplacer sans leur voiture. De toute évidence, tous les déplacements ne peuvent pas se faire à vélo. S'il est sûrement facile pour un élu de "montrer l'exemple", comme vous le suggérez, c'est une autre histoire pour un ouvrier qui vit en banlieue et qui doit se rendre dans une autre banlieue, à l'autre bout de l'agglomération, pour commencer sa journée de boulot à 6h00 du matin ! Sans compter qu'il lui faudrait ensuite refaire le trajet le soir, après huit heures de travail dans des conditions déjà révoltantes, et parfois bien plus ! Il faut en revanche, comme vous le proposez aussi, "améliorer substantiellement les transports en commun dans la ville". Concrètement, ce dont les travailleurs ont besoin, ce sont des transports en commun modernes, confortables, pratiques, et surtout GRATUITS. Avec des lignes nombreuses, y compris des banlieues vers les autres banlieues, et bien desservies, ce qui implique qu'il faudrait embaucher massivement du personnel dans ce secteur. Là aussi, cela représente un coût important, mais qui ne doit pas se retrouver à notre charge à travers une hausse des impôts ! Il est inacceptable que l'argent public continue à financer les grands travaux du Sytral, pour qu'au final une entreprise comme Keolis (exploitant des TCL) empochent tous les bénéfices. C'est au grand patronat de payer pour les transports, et certainement pas aux travailleurs qui se lèvent le matin pour les enrichir ! Il n'y aurait rien de plus logique que de faire payer ceux qui profitent de notre travail. D'ailleurs, bien des entreprises organisaient autrefois, dans leurs propres cars, le transport de leurs employés de chez eux jusqu'à leurs usines, et ont fini par supprimer ces dispositifs pour laisser payer les travailleurs et les collectivités locales, et donc augmenter leurs profits.
Pour conclure, je suis convaincu que les intérêts des cyclistes, comme ceux de tous les travailleurs, sont opposés à ceux des capitalistes, pour lesquels le secteur des transports n'est qu'un marché comme un autre, sur lequel ils comptent bien réaliser un maximum de profits. Pour améliorer nos conditions de vie, sur les routes comme au travail, notre classe sociale n'a pas d'autre choix que d'engager le combat contre nos exploiteurs.